Le terme « quark » a pour origine une phrase de James Joyce extraite de « Finnegans Wake », roman réputé incompréhensible : « Three quarks for Muster Mark ».

Que le génial physicien Murray Gell-Mann, qui prédit théoriquement l’existence des quarks en 1964 et obtint le prix Nobel en 1969, lise ce roman n’est pas surprenant puisque la quantique ( physique des particules ) est incompréhensible même pour ses plus grands théoriciens. Par contre, la raison de son choix pour le mot « quark » est vraiment étrange.

Murray Gell-Mann recherchait un terme imitant le cri de la chouette : Quuaarrkkkk !

Pour concevoir un être humain, ou tout ce qui nous entoure matériellement, il suffit d’associer deux types de particule élémentaire : les électrons et les quarks. Une telle variété avec deux ingrédients, ce serait comme cuisiner tous les plats du monde avec du sucre et de la farine !

Particule élémentaire mon cher quark ! Comment ça élémentaire, mais comment est-ce possible ? Rien ne le constitue, à part lui-même ? Comment le fabriquer s’il n’y a pas d’ingrédient ? Et bien à partir de grandes fluctuations du vide, un vide pas si vide que cela en somme. Et le Big-Bang a provoqué de sacrées fluctuations du vide vous vous en doutez !

Mais attention, la synthèse des quarks est terminée depuis quatorze milliards d’années. Petit problème : quelques instants après ce Big-Bang ( et qui n’est au départ qu’une moquerie de l’astrophysicien Fred Hoyle parlant d’un « gros boum » auquel il ne croit pas un seul instant ), il devait y avoir fabrication, pour chaque quark, d’un anti-quark qui avait le pouvoir d’annihiler le quark. Or, si cette proportion avait été respectée, vous ne seriez pas là pour lire ce texte et porter fièrement « le super t-shirt Michel ».

La question du philosophe et mathématicien allemand Leibniz « Pourquoi y’a t-il quelque chose plutôt que rien ? » demeure plus que jamais d’actualité.

Un défi de plus à élucider pour la science… Bon, à votre avis, combien faut-il de quarks pour constituer un humain ? Allez, une petite estimation…

Les scientifiques ont attribués aux quarks des noms selon leurs propriétés respectives : up, down, charm, top, strange et bottom. Notre logo représente l’association de deux quarks up et d’un quark down formant un proton, constituant essentiel de chaque atome. L’atome d’hydrogène, à partir duquel les autres atomes ont été conçus, est constitué d’un proton et d’un électron, également particule élémentaire conçue par la lumiere. On estime la durée d’existence d’un proton à 10000000000000000000000000000000000 ans, ce qui implique que notre Univers n’est, en comparaison, qu’un nouveau-né avec ses petits 14000000000 ans. Ce n’est pas l’éternité, mais une éternité.

Le club des six avec des noms charmants et des « charges de couleur »

L’interaction forte unie les quarks d’autant plus fortement que l’on tente de les isoler, d’où les ressorts jaunes sur notre modèle. On ne peut donc isoler un quark… mais n’est-ce pas contraire à la définition même de particule ? Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre ? Assurément. Cette interaction se fait au moyen de particules appelées gluons ( bien sûr, ca vient de glue, c’est la colle surperpuissante des quarks) qui transportent des « charges de couleurs », mais il ne faut pas y voir le sens classique de couleur.

Un gluon, dans la série « Téléchats »

Ces gluons sont donc responsables de la cohésion entre quarks. On leur attribue les couleurs rouge, verte et bleue ( et anti-rouge, anti-verte et anti-bleue ), mais le t-shirt étant bleu, nous avons opté pour une teinte orange pour l’un des deux quarks up. Vous l’aviez sûrement remarqué, alors veuillez nous excuser.

Ne pas confondre avec le fromage frais au lait caillé !